Richter est asiatique.
Richter est le rejeton d’un khan et de sa concubine favorite, une grande blonde autrichienne qui le surnommait mon « petit khan » parce que les asiatiques n’ont jamais été connus pour leur grande taille.
De faits, Richter passe souvent pour une anomalie quand on voit ses 1m90 pour 90 kg de muscle, le tout dans un format de face de citron qui fume des roulés. Les cheveux noirs plaqués en arrière à la cire, il se rase tous les matins au coupe chou. Sinon, il a un bouc du plus mauvais effet.

Au niveau de la tenue, Richter se fringue avec ce qu’il trouve. Il attache un intérêt relativement limité au style : si les tons s’accordent et que l’ensemble lui va bien, sinon, tant pis, il fera avec. Il trouvera une gonzesse qui a bon goût et ils iront acheter des fringues ensemble, après tout, les femmes ont le temps pour ça.
Richter porte des lunettes pour compenser une mauvaise vue. Il est hypermétrope.

Au niveau maniérisme, Richter donne une impression d’extrême calme, voire d’indifférence et de détachement. Ce qui est en partie vrai : après avoir connu la horde, les montagnes de son Autriche natal et avoir pris deux femmes en mariage, Paris lui semble une vie assez paisible.
Enfin, il dit ça, mais il a un faible pour une amazone. Les françaises sont de pures casse-pieds et quitte à avoir une emmerdeuse, autant avoir une emmerdeuse robuste, qui a un vrai caractère. Parce que, quitte à gueuler sur une de ses femmes car elle dilapide son argent, autant qu’elle ait dépensé ce fric en flingues plutôt qu’en maquillage.

Richter est membre de la Horde. Ce n’est pas un trait de caractère, mais ça en sous-entend plusieurs.
Exigeant avec lui-même mais jamais avec les autres, hostile à la septième, sensible aux femmes de caractère, l’autrichien des steppes ne manque pas d’anecdotes stupides ou de récits touchants. La faute à une vie dédiée à la Horde.
L’élément fondateur de la psyché de Richter est son besoin d’appartenir à une faction et d’avoir une mission. Il apprécie les gens passionnés par ce qu’ils font, il faut que ça vienne du cœur. Il n’y a rien de mieux que d’écouter des gens qui y croient et sont (à peu près) lucides sur leur mission.
Si la suprématie de la Horde est la mission perpétuelle de Richter, il a bien conscience que c’est un objectif bien vague. Alors, il prend un certain recul sur sa mission et essaie de penser à autre chose. C’est un marathon qu’il compte gagner et en attendant d’atteindre la ligne d’arrivée, il se forme, il s’entraîne et il découvre.
Comme tout bon membre de la Horde qui aime les femmes à la cuisine et les hommes à la guerre, Richter est un homme de culture. Cuisiner avec une amazone, parler électricité avec un volta, boire un beaujolais nouveau avec un wendigo, discuter de corruption avec un légionnaire et s’en griller une avec un régulateur. Il est très ouvert d’esprit, notamment parce que certaines cultures, si elles méritent d’être anéanties, restent fascinantes.

Richter né en Autriche, aux limites des territoires de la Horde. D’une mère autochtone et d’un père khan venu des confins de la Prusse. « Le petit khan et la grande blonde » comme disent certains. Son père est métis germano-russe des steppes, ce qui explique les traits asiatiques de Richter.
Pas le premier fils, mais l’un des favoris, Richter reçoit une éducation militaire. Bon cavalier, bon combattant, bonne culture G, bon tacticien, jamais le meilleur, mais jamais le pire. Il bosse, il s’arrache pour être performant, son père le voit et ça paie.
S’il n’est pas du niveau de Lothar Khan, qui est alors l’étoile montante de la Horde, Richter se fait remarquer et devient très vite un officier pour le compte d’un khan influent en Lorraine, dans le Nord-Est de la France. On le connaît alors pour la pacification de Metz, lorsqu’il décide de dynamiter une partie des sous-sols, vidés par l’exploitation du charbon, pour faire s’effondrer une partie de la cité. Sans rempart pour la protéger, la ville tombe vite et Richter obtient une promotion. Cette fois-ci, ce sont ses pairs qui le reconnaissent pour ce qu’il est, quand bien même il a les yeux bridés et peu de barbe. Au milieu de la horde de germains, il y a un oriental qui compte bien se faire son trou.
Devenu homme de confiance de son khan, il occupe des fonctions plus discrètes et s’occupe du renseignement. Il passe son temps à explorer les terres, à discuter avec les petites gens et à dîner avec les huiles. Son travail est de tout savoir, d’être l’œil de son khan et d’anticiper les trahisons. Un travail de terrain qu’il accomplit avec une certaine réussite, quoique limitée par le peu de moyens dont il dispose pour mener à bien son œuvre.
Lorsqu’on lui propose d’aller sur Paris pour de l’espionnage, il accepte avec joie.

La découverte de Paris est un grand moment dans la vie de Richter. Aux ordres de Lothar Khan, on le sollicite pour recueillir de l’information et préparer la venue de la Horde avec d’autres.

Si l’histoire pourrait s’arrêter là, c’est le moment où de son propre aveu, sa vie bascule du « sérieux » au « stupide ».

Quand il commence ses pérégrinations dans le Paris des bombes. Que ça soit son arrivée où il a longé la mer d’Angleterre, ou alors quand il a vu la tour Montparnasse pour la première fois, plus haute tour de la cité. C’est l’occasion de discuter avec des esclavagistes, des légionnaires, des régulateurs, il s’annonce toujours pour ce qu’il est : un étranger curieux, qui cherche à faire fortune et à trouver l’amour. Il finit par bosser au pigeonnier de la ville d'Horizon. Une occupation qui lui permet d’entretenir des liens avec un peu tout le monde sans avoir à parcourir l’ensemble des terres. Mais surtout, de fournir des rapports périodiques à la Horde.
Des activités dangereusement raisonnables. L’autre intérêt étant la liaison épistolaire qu’il entretient avec une amazone nommée Célia. Une femme étrange, qui a toute sa curiosité. Une qui partage toutes les valeurs de la Horde, sauf une : la place des dames. S’il la voudrait bien dans sa cuisine et à ses côtés, elle exige l’égalité, ou d’autres concepts périmés, qui n’ont pas lieu d’être dans un monde brutal.
Ce qui est bête, c’est rare de rencontrer une autre colombophile fan de lecture. Enfin, il dit ça, mais en attendant cela reste une relation cachée, sinon les deux risquent gros.

Alors, Richter prend son mal en patience. Discuter avec une femme misandre qui est à l’opposé de ses valeurs ne devrait pas l’intéresser, mais il a besoin d’une distraction et surtout, il est curieux de mieux la connaître. Quand bien même c’est une histoire impossible, il préfère cela à avoir plusieurs femmes soumises.
Il est bien sympa Lothar, mais pour supporter plusieurs femmes, il faut avoir une patience qu’il n’a pas. Ou alors être sourd.

Ce sera la Horde et Célia pour le moment.