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MessageSujet: Re: Qui vole un œuf, vole une brahmine Qui vole un œuf, vole une brahmine - Page 2 EmptyVen 2 Fév 2024 - 19:31
Depuis l'attaque de la veille on avait renforcé la sécurité devant l'usine. Désormais trois hommes montaient la garde devant la porte toujours en compagnie de la tourelle, un autre sur le toit en vigie.
- HOLA ! BOOMLAND, JE VIENS SEUL ET EN AMI ! JE VIENS PARLER A CHARBON-ARDENT ! NE TIREZ PAS !
- Qui va là ? S'écria l'un des gardes du Boumland. Sors de ta cachette !

Les trois ribleurs étaient remontés, prêts à tirer au moindre mouvement. Pressé, Lenny sortit de sa cachette, les mains en l'air. L'un des ribleurs s'approcha pendant que les autres le maintenaient en joue. On lui retira son fusil, mais vu qu'ils étaient un peu cons ils oublièrent de le fouiller et on lui laissa son couteau. Les ribleurs furent émerveillés de découvrirent un fusil laser de la légion, une arme redoutable qui avait tué bien des leurs. C'était là une offrande d'assez grande valeur pour lui permettre d'au moins parler à Calor, le lieutenant du chef des ribleurs.
On l'appela et après un petit temps d'attente sortit de l'usine un homme avec une étrange marque triangulaire lui recouvrant la moitié de la face.
- T'es qui toi ? Où tu as eu ce fusil et qu'est ce que tu lui veux à Charbon-Ardent ? T'as intérêt d'avoir de bonnes réponses, autrement on te calcine ta belle gueule.
Sur le côté de l'usine, non loin de là, Lenny pouvait remarqué une petite tombe marquée d'une croix fabriquée avec des morceaux de ferraille. Sous elle, la terre y avait été fraîchement remuée.

A Saint-Jean-du-Reg, Martin fut réveillé au petit matin par l'un des sien.
- Lieutenant, je ne retrouve plus mon fusil et le gamin a encore filé !
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Lenny Razevitz
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MessageSujet: Re: Qui vole un œuf, vole une brahmine Qui vole un œuf, vole une brahmine - Page 2 EmptyMar 6 Fév 2024 - 23:13
Un homme patibulaire avec un tatouage triangulaire sur le visage questionna Lenny sur ses intentions. Lenny avait été dépossédé sans la moindre résistance de son arme, et il commençait à vraiment regretter amèrement d'avoir opté pour cette option. Il s'était ratatiné sur lui-même comme le gamin mal assuré qu'il était devant ses interlocuteurs. Les guerriers et les guerrières proches le regardait, plus curieux et intrigués que méfiants, puisqu'ils sentaient immédiatement que ce gamin n'était absolument pas une menace. Cela se voyait à sa position recroquevillée, son regard fuyant de proie prise au piège, sa pâleur maladive, et les pets qu'il contenait par miracle mais qui ne tarderaient pas à le faire défaillir d'un évanouissement à cause des douleurs intestinales.
Je suis trop jeune pour mourir se répétait-il.

Il parvint néanmoins à bredouiller une réponse à l'inquisiteur patibulaire :

J'm'appelle Lenny, M'sieur. Me calcinez pas, M'sieur, c'est très important ! J-J'dois parler à vot' chef... J'ai eu cette arme au village que vous attaquez d'habitude pour vos provisions. C'est une arme de la Légion. Siouplé, M'sieur, j'dois vraiment parler à vot' chef !

Lenny espérait qu'il en avait dit assez pour qu'on le prenne au sérieux, et trop peu pour qu'on ne le fasse pas cramer comme une citrouille de cheminée. Mais ça, c'était pas sur... Lenny retenait un sanglot d'impuissance et de frayeur dans sa gorge, et il avait les yeux humides sous le regard sévère de son interlocuteur.
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Martin
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MessageSujet: Re: Qui vole un œuf, vole une brahmine Qui vole un œuf, vole une brahmine - Page 2 EmptyDim 11 Fév 2024 - 12:29
- Lieutenant, je ne retrouve plus mon fusil et le gamin a encore filé !

Quoi ? Il était encore dans les vapes. La situation tendue dans laquelle il était depuis hier ne lui avait pas fait passer une bonne nuit et ses réflexes avaient failli faire que le pistolet sous ce qui lui servait d’oreiller explose la tête du radio Colin.

- Doucement lieutenant ! Posez ça, je voulais juste vous prévenir !

Martin grommela un pardon et merci en même temps dans la voix pâteuse qu’il avait le matin. Il rajusta ses vêtements, ceux de la veille avec lesquels il avait dormi. Pris le pistolet et suivi Colin dehors pour mieux comprendre ce qu’il se passait. Le sergent l’attendait dehors, avec une gamelle de cette eau noire de pseudo-café que la Légion fournissait à ses troupes pour leur donner un peu d’énergie. Le lieutenant l'accueillit avec plaisir.

- Désolé Lieutenant, commença le sergent Burone, j’aurais dû vous prévenir moi même pour respecter la hiérarchie mais quand Colin m’a dit que le gamin avait volé son fusil…
- Comment ça volé son fusil ? le coupa Martin
- Ouais comme je vous disais, repris Colin, je retrouve plus mon fusil et on s’est rendu compte que le gamin avait filé alors on s’est dit qu’il l’avait volé.
- Comment ça le gamin a filé ?
- Ouais on le retrouve plus, mais dans le doute j’ai réveillé l’unité et on a réuni le village. Je pensais régler ça avant que vous vous réveilliez, vous semblez avoir besoin de repos.
- Mieux vaut tard que jamais, grommela Martin
- Sergent, les villageois sont réunis devant l’église.
Dufau venait de passer l’angle du bâtiment qui servait de cantonnement à l’unité. Lieutenant ! Il salua.
- Merci soldat Dufau. Vous venez lieutenant ?

Martin hocha la tête et suivit les 3 hommes de sa troupes tout en sirotant son eau chaude. Il s’efforçait de ne pas trop penser, ça ne servait à rien pour l’instant. Si le gamin avait vraiment volé le fusil du soldat Colin, ce qui menerait à une sanction devant un tribunal militaire, alors il faudrait agir. D’autant plus si les villageois avaient aidé. Mais il n’y croyait pas trop, Lenny semblait être extérieur à Saint-Reg et son envie pressante d’aller sauver sa connaissance lui avait fait prendre des risques inconsidérés. Martin se demanda s’il n’aurait pas dû le laisser mourir face aux ribleurs.

L’ensemble du village était réuni devant l’église. La vingtaine de paysans, hommes, femmes, enfants, discutaient tranquillement. Entourés de Dumas et Dewiit, ainsi que des 4 jeunes assez valides pour porter des armes. Le sergent leur avait donné des sortes de foulards bleus qu’ils portaient à l’épaule, ils avaient été conscrits pour la durée de la mission comme milicien. Si les choses dégénéreraient  ils subiraient le même sort que leur famille : sûrement la mort.

- Les voici lieutenant, j’ai dis que vous vouliez leur parler.
Martin salua le sergent, vit que Dufau se plaça derrière lui et que Colin arma son pistolet d’ordonnance. Bertin était resté dans le clocher de l’église, scrutant l’horizon. Grandieux, elle, s’occupait d’un gamin qui était tombé et s’était ecorché le genou. Comme si elle savait ce qui pourrait se passer, elle s’était mise un peu à l’écart du groupe.

- Villageois ! La voix était forte et le plus claire possible. Tout le monde se tut et se tourna vers le lieutenant. Hier soir, un fusil de combat a été volé à notre unité. Dans le même temps, le jeune homme Lenny a disparu. Nous pensons que les deux événements sont liés.

Le sergent se pencha vers le lieutenant et lui chuchota à l’oreille.
- J’ai oublié de vous le dire mais on a fouillé toutes les maisons, on n'a rien trouvé.

- Mon unité a vérifié chacune de vos maisons et nous n’avons rien trouvé. Nous savons que vous n’avez rien à voir avec l’erreur qu’à faite le jeune Lenny, mais peut être que vous avez des informations qui nous permettraient de résoudre ce souci.
- Désolé monsieur le militaire mais on a déjà dit à votre sergent qu’on savait rien.
- Peut être que le sergent Burone n’a pas été assez clair, voler à la Légion est un crime grave passable de la peine de mort sans procés.


Un bruit se fit entendre du groupe. Les gens commençaient à comprendre pourquoi ils avaient été regroupés. L’un d’entre eux essaya de partir mais il fut intercepté rapidement par Dewitt qui le remit dans le groupe. Les miliciens, eux, étaient confus.

- Vous n’avez rien à craindre. Dites nous juste si vous savez quelque chose.

Personne ne réagit comme Martin le souhaitait. Les villageois étaient agités, la panique se lisait sur leur visage. Il se passa plusieurs dizaines de secondes avant qu’une petite voix vint percer la tension.

- Monsieur le soldat, moi je l’ai vu.

Le gamin qui s’était écorché le genou s’approcha, tenant la main de Julie.

- Lenny il est partit très tôt vers là bas.

Le gosse désigna très grossièrement la direction de l’usine. Martin s’approcha de l’enfant et se mit à sa hauteur.

- Tu es sûr que c’était bien Lenny mon grand ?
- Bah oui que j’en suis sûr. J’avais très  envie de faire pipi donc je suis allé, il faisait très noir mais comme y’avais les soldats j’avais pas peur des monstres.
- Tu es très courageux en effet.

Le gamin souria très fier de lui.
- Héhé, bien sûr. Je faisais pipi et j’ai vu Lenny. Il essayait d’être caché mais pas très bien.
- Tu es vraiment sûr que c’était lui ?
- Comme je vous ai dit monsieur soldat, je l’ai reconnu car il est passé à côté de moi.
- Merci mon grand. Ton genou va mieux ?
- Oui madame le docteur a mit du liquide magique et un beau morceau de pansment.


Martin se releva, caressa la touffe de cheveux sale et fit signe à Grandieux de raccompagner le gamin auprès de ses parents. D’un signe de tête il fit comprendre à la troupe de se relâcher un peu. Lenny était bien le voleur.

- Villageois. Grâce à vos témoignages nous sommes maintenant sûr que vous avez bien servi la République. La Légion, son bras armé, est dure comme la justice. Nous vous remercions de votre collaboration. Vous pouvez retourner à vos occupations.

Les villageois s'empressèrent de partir. L’unité se réunit autour du lieutenant, ainsi que les miliciens, l’ancien du village, quelqu’uns des hommes et Irina. Cette dernière commença à crier sur le lieutenant.

- Comment osez vous nous traiter ainsi ! Je pensais que vous étiez là pour nous aider. Si j’avais su que vous nous traiteriez comme ça jamais j’aurais parlé à ce journaliste.

Martin la laissa continuer sa supplique. Quand elle se fut épuisée il se tourna vers l’ancien.

- Désolé pour ce qu’il s’est passé mais voler la Légion est un crime grave et nous devions être sûr.

Le vieux ne répondit pas. Il avait toujours son vieux fusil dans le dos.

- Il y’a des chances qu’il soit parti sauver son amie. Ce qui ne fait qu’avancer nos plans. On fera d’une pierre deux coups : éliminer la menace, sauver l’otage si possible, retrouver Lenny et le fusil.
- Nous sommes aussi volontaires monsieur le Lieutenant, dit un des hommes présents. Avec les 4 déjà équipés ils doublaient leur petite armée de miliciens.
- Très bien, nous allons prendre d’assaut l’usine. On suit le plan déjà en place. Colin trouvez-vous une arme à feu un peu plus menaçante que votre pistolet si possible. Sergent équipez les volontaires, prenez tout ce qui peut servir d’armes. On part dans une heure.

Tous saluèrent. Martin s’alluma sa première cigarette de la journée. Il vit Colin réquisitionner le vieux fusil de chasse de l’ancien et le suivre dans sa cahute pour prendre les munitions. Le sergent organisait déjà les miliciens. Donnant les pistolets d’ordonnances de la troupe ainsi que des piques à tous. Martin avait son armée.
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MessageSujet: Re: Qui vole un œuf, vole une brahmine Qui vole un œuf, vole une brahmine - Page 2 EmptyMer 28 Fév 2024 - 18:28
- Je sais bien que c'est une arme de la légion, répondit sèchement Calor en observant le fusil laser dans ses moindres détails. Cette arme valait dix des leurs, un précieux cadeaux que leur offrait Lenny. Calor réfléchit un instant sans quitter le fusil des yeux.
- Devons nous le mener au chef ? Finit par demander l'un des ribleurs.
- Je ne sais pas si le chef est en état de le recevoir. Je vais voir s'il est calme.
Calor repartit, laissant Lenny avec les autres boumlanders qui le scrutaient avec appétit comme s'ils voulaient dévorer sa belle gueule. Une chance que ce n'était pas là des wendigos.
Calor revint l'instant d'après, mettant fin à ce moment très gênant qui avait semblé avoir duré 17 jours. Il n'avait plus le fusil avec lui, sûrement l'avait-il confié à son chef. Sans dire un mot, il fit signe à Lenny de le suivre.
L'intérieur de la cimenterie était comme un grand hangar très haut de plafond, éclairé par de petites fenêtres en hauteur et des puits de lumières découpés dans la tôle rouillé, jalonné de mélangeurs et de grosses machines reliés dans un enchevêtrement de conduits, de canalisations et de convoyeurs qui montaient pour s'échapper dans le toit et les murs. Le tout dessinait un dédale labyrinthique sillonnant entre des tas de gravats et de poudres. La plupart des habitants du Reg ayant perdu avec la chute des bombes les connaissances pour fabriquer du béton, personne n'avait eu l'idée de récupérer tous ces précieux matériaux qui auraient permis de reconstruire un petit village.
A mesure qu'il avançait en suivant Calor, Lenny pouvait voir les stocks de vivres et d'armes des ribleurs, principalement des armes incendiaires propres à leur gang, ainsi que plusieurs hommes et femmes bigarrés à l'air patibulaire, tous près à lui sauter à la gorge.
Il aboutit dans une grande salle avec en son centre un trône fabriqué de matériaux de récupération sur lequel était assis le chef des ribleurs, Charbon Ardent.
Lenny fut surprit par sa jeunesse car il n'avait pas l'air d'être beaucoup plus vieux que lui. Une grande crête lui partait du sommet du crâne pour lui retomber en bataille sur le côté droit. De l'autre, des symboles tribaux gravés au fer rouge descendaient jusqu'à la base de son cou. Ses oreilles étaient chargées de boucles, sa lèvre inférieure habillée d'un anneau. Imberbe, avec des traits fins et des yeux bleus intenses rehaussés de khôl noir, pendant un instant Lenny se demanda s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme.
- Voici le gars qui a apporté le fusil chef, lui dit Calor en lui présentant Lenny.
- C'est donc toi l'espion. Sa voix grave était assurément celle d'un homme.
Charbon Ardent se leva. Il était grand, dominant Lenny d'une tête, son corps très fin avec des membres longs, revêtu d'une espèce de toge grise qui laissait libre ses bras et ses jambes couverts de tatouages et de cicatrices. Ses gestes étaient amples et sensuels. Charbon Ardent aimait le théâtrale, et pour cause, il était le descendant d'une grande actrice de cinéma d'avant guerre.  
- J'ai bien comprit pourquoi tu étais là, continua t-il d'une voix très calme. Ils t'envoient voler mon œuf n'est ce pas ? Je ne suis pas naïf, je sais très bien pourquoi la Légion est là. Ils ne se déplaceraient pas pour un simple village, ils veulent mon œuf. Alors qu'est ce qui m'empêcherait d'utiliser ce fusil pour te réduire en bouilli ?
A côté de Lenny, Calor semblait décontenancé par le discours de son chef.

A Saint-Jean-du-Reg, Martin avait réuni ses troupes disparates dans la maison d'Irina.
Sur la grande table, d'après les souvenirs de Bertin qui l'avait bien observé, on avait gravé directement au couteau un plan de la cachette des ribleurs, puis mit en relief les éléments importants : la cimenterie par une boite Vault-Tec, les silos par deux bouteilles de Nuka-Vin etla tour par une grande pierre et le tombereau à ses pieds par une plus petite.
De la pointe de son couteau, Bertin expliquait aux autres ce qu'elle avait pu voir.
- Là l'entrée principale, elle était gardée par une tourelle, sûrement qu'ils l'ont renforcé depuis hier. Là une autre entrée possible par les canalisations depuis le fleuve, et là des escaliers qui mènent au toit. On pourrait aussi essayer d'entrée par les convoyeurs depuis les silos.
En tout, ils étaient 16 : les 8 soldats de la Légion, aguerries et bien équipés (sauf un qui n'avait plus qu'un vieux fusil de chasse à moitié rouillé), renforcés par les 8 hommes du villages d'âge variés, fait momentanément miliciens par la force des choses. Armés des pistolets de la légion et de leurs outils agricoles reconvertis en armes de fortune, ils faisaient peine à voir avec leur trogne amaigrie et leurs haillons qui couvraient leurs corps à moitié. Au moins ils étaient motivés à défendre leur village.
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MessageSujet: Re: Qui vole un œuf, vole une brahmine Qui vole un œuf, vole une brahmine - Page 2 EmptyMar 5 Mar 2024 - 22:06
Le jour était déjà bien haut quand l’escouade Leclerc, renforcée des 8 miliciens du village, se trouva en vue de l’usine. Les deux D se placèrent en avant pour garder la zone, tandis que Bertin partit en reconnaissance rapide pour repérer les derniers changements suite à l’accrochage d’hier. Martin fit signe au sergent de regrouper le reste des hommes pour leur rappeler la mission.

“Très bien, la Légion va mener l’assaut, vous vous êtes en soutien. Le groupement du sergent va désactiver la tourelle puis quand on vous le dira vous tirerez sur l’usine. Ne gaspillez pas de munitions, visez et tirez. Vous vous rappelez comment on recharge ?
- On se met à couvert, on ouvre la chambre avec le bouton sur la droite, on attend que la chaleur se dissipe puis on retire la cellule. On prend une cellule neuve, le plus vers le haut, puis on la met à la place de l’ancienne cellule. On referme la cellule, on attend que le bouton devienne vert puis on peut tirer.”


C’était l’un des plus jeunes qui avait répondu, c’était un bon long mais bon ils semblaient avoir les bases. Le sergent les avait entraînés pendant plusieurs minutes, pas suffisant pour que ce soit un automatisme. Le feu les surprendrait, tout s’envolerait à ce moment-là. Mais s’il ne fuyait pas et que certains arrivaient à aligner leur laser avec l’usine ce serait amplement suffisant.

“Parfait. Moi et deux soldats iront s’infiltrer à l’intérieur, il se peut qu’on passe dans votre chant de vision. Vous nous reconnaitrez grâce à notre uniforme donc prenez bien le temps de viser et tirer. Pas de tirs amis !”

Martin était peu sûr de ça, si cela se présentait il ferait tout pour ne pas se trouver près d’un mur.

“Pour l’instant restez ici, préparez vous et si vous avez besoin de vous dégourdir les jambes c’est par là bas.”

Il désigna le côté opposé à l’usine. Normalement ils étaient assez loin, donc même s’ils discutaient entre eux personne ne les entendrait. Mais les problèmes viendraient vite s’ils avaient la bougeotte.
Tous les miliciens hochèrent la tête, et le sergent vint se placer près d’eux avec Colin et Julie.

“Chef”

Dufau salua son chef qui venait de se placer à côté de lui. Le soldat suivait de son viseur les déplacements de Bertin. Son compère lui visait l’entrée de l’usine.
Ils attendirent quelques minutes le temps que l’éclaireuse revienne. Martin se retint de fumer une cigarette, la fumée aurait pu les trahir.

Il prit le temps de repérer la zone, l’usine était bien debout. La tourelle ronronnait, prête à servir. La seule chose étrange c’est qu’il n’y avait personne. Peut-être que l'assaut d’hier les avait rendus prudents.
Les silos étaient encore à leur place, ils pourraient passer par là mais ils seraient à découvert, pareil pour les escaliers. Les canalisations étaient leur seule chance. Avec plus d’hommes ils auraient pu couvrir tous les côtés et prendre d’assaut d’un seul coup les boomlandeurs.

Prêt à patauger dans la boue ?
- Toujours lieutenant.
- ça nous manque depuis Bastion, on a avait pas vu une goutte d’eau depuis une semaine.
- C’est vrai que ça fait longtemps.


Ils ne parlèrent pas plus. Martin continue à observer les rives du fleuve. Oui c’était la meilleure entrée, les berges leur fourniraient un abri suffisant pour approcher les tuyaux pour s’infiltrer depuis là.
Bertin revint. Elle avait pris son temps, dès fois son professionnalisme et sa prudence était de trop. L’ennemi n’était que des bandits, peut être un peu plus fou et mieux armé que la plupart mais ça ne restait que des bandits. Martin et ses hommes ne prenaient leur temps pour éviter les pertes aussi bien militaires que civiles.

“Rien à signaler. L’ennemi doit être à l’intérieur mais je n’ai repéré aucun mouvement, il n’y a que la tourelle.
- Merci soldat. Allez prévenir le sergent, dites lui de se tenir prêt. Dufau, Dumas on y va.”


Les deux hommes se levèrent sans un bruit. Le lieutenant ouvrit la marche.
Le chemin qui les séparait des tuyaux commençait par une petite pente à découvert avant d’avoir quelques mètres de plat et enfin les berges qui les mettraient à couvert. Les hommes avancèrent prudemment afin de ne pas glisser de provoquer soit un éboulement soit faire de la poussière. Néanmoins Martin et les deux D gardèrent un rythme solide pour ne pas passer trop de temps visible. Dufau, qui fermait la marche, visait de temps en temps l’usine pour repérer tout mouvement.
Au bout d’un moment les deux clics dans leur radio courte portée vinrent leur annoncer que Bertin avait pris sa place et surveillait l’usine. Ça voulait aussi dire que le reste de l’escouade était prête.

Le groupement atteignit la rive sans encombres. Là, la boue gêna leur mouvement, mais les années à patrouiller dans les marais de Bastin les avaient préparés. Ils arrivèrent devant les tuyaux, assez large pour qu’un soldat équipé de la Légion puisse avancer en rampant. Une boue bien verte et odorante les attendait. Stagnantes depuis des semaines, voire des années.

Groupe A en position.
- Groupe B en position.
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Lenny Razevitz
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MessageSujet: Re: Qui vole un œuf, vole une brahmine Qui vole un œuf, vole une brahmine - Page 2 EmptyMer 6 Mar 2024 - 21:14
Un neuf ? Un neuf de quoi ? Un neuf de pique ? Lenny ne comprenait pas très bien la situation. Le chef désigné de cette bande de soudards semblait être une espèce d'illuminé défoncé comme un terrain de manœuvre. L'incrédulité avait prit le pas sur la peur. Lenny risqua un coup d’œil à Calor, qui semblait tout aussi circonspect, faisant encore monter sa propre incrédulité, vite rattrapée par l'envie de se faire dessus quand l'espèce de maniaque en plein trip lui demanda ce qui l'empêchait de le vaporiser avec l'arme qu'il lui avait fourni.


" M'sieur Ardent, commença Lenny en bredouillant et en évitant de le regarder directement dans les yeux, lâchement,
J j'vous jure que personne n'en veut à vot' neuf... et... heu.. j'vous assure que rien ne pourrait vous empêcher heu... de m'réduire en... heu... en bouillie, là, maint'nant, M'ssieur... mais ce serait pas très sympa, surtout que j'suis vraiment pas un espion... M'ssieur Ardent.
D'ailleurs personne n'en a parlé de vot' neuf. La Légion est là pa'ske le village s'est plaint des attaques. Enfin, je crois... Je suis même pas sur, m'ssieur, je vous assure que je suis pas avec eux ! Mais ce que je sais c'est qu'ils seront là dans quelques heures et qu'ils vont attaquer. Moi, je veux juste partir avec les filles que vous avez capturées... Quelqu'un les recherche, et ce fusil, c'est pour payer la rançon et vous défend' contre les zôt, vous et vot' neuf.
M'ssieur Ardent... S'vous plaît... J'vous ai déjà donné le fusil et je vous dis ce que je sais, tout ce que je demande c'est de repartir vivant avec les filles, le plus vite possible, et vous entendre plus jamais parler de moi... Et heu... Sauf vot' respect et vous ferez bien ce que vous voudrez, mais... heu... vous devriez partir aussi... non ? "


Jamais on avait vu plus pathétique et plus naïf négociateur dans toute l'histoire des négociateurs.
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MessageSujet: Re: Qui vole un œuf, vole une brahmine Qui vole un œuf, vole une brahmine - Page 2 EmptyJeu 7 Mar 2024 - 15:51
Charbon Ardent se mit à rire devant la maladresse de Lenny.
- Partir ? Pourquoi partir ? C'est ici que mon œuf se sent bien et c'est ici qu'il naîtra. Nous défendrons cet endroit et tu vas nous y aider.
Avec élégance, il replaça ses beaux cheveux noirs derrière son oreille droite, révélant une grosse boucle pendant à son lobe et chargée d'une grosse pierre rouge et brillante.
- Tu as côtoyé la Légion, je veux savoir combien ils sont, qui est leur chef et comment ils sont équipés, s'ils ont des véhicules, des animaux ou de l'armement lourd avec eux, quelles sont leur intentions, leur plan, quand et comment ils comptent attaquer, s'ils disposent de renfort. Tu vas tout nous dire.
Charbon Ardent s'arrêta un instant, contempla le flamas de la Septième qu'il avait dans les mains, puis reprit :
- Considères cette arme non pas comme une rançon pour la vie de ma prisonnière, mais plutôt pour la tienne. C'est un beau cadeau et pour te remercier je ne te tuerai pas, ou pas tout de suite.
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Lenny Razevitz
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MessageSujet: Re: Qui vole un œuf, vole une brahmine Qui vole un œuf, vole une brahmine - Page 2 EmptyLun 25 Mar 2024 - 14:05
Lenny lançait régulièrement des regards inquiets à son voisin et geôlier, le dénommé Calor, cherchant des indices sur l'attitude à tenir ou ce qu'il fallait penser de ce chef aux monologues grandiloquents et incompréhensibles. Fallait-il applaudir ? Etait-il fou ? En tout cas, il était clairement ... haut en couleurs.

- Tu as côtoyé la Légion, je veux savoir combien ils sont, qui est leur chef et comment ils sont équipés, s'ils ont des véhicules, des animaux ou de l'armement lourd avec eux, quelles sont leur intentions, leur plan, quand et comment ils comptent attaquer, s'ils disposent de renfort. Tu vas tout nous dire.
- Je ... Oui, Monsieur, comme vous voudrez...
- Considères cette arme non pas comme une rançon pour la vie de ma prisonnière, mais plutôt pour la tienne. C'est un beau cadeau et pour te remercier je ne te tuerai pas, ou pas tout de suite.
- Ah, heu... Ah bon...
bredouilla Lenny, bien conscient maintenant de s'être mis dans une merde noire.

Lenny sentait que même en exagérant considérablement le nombre ou l'équipement de la Légion en faisant de fausses déclarations, cet espèce d'illuminé n'avait aucune chance de changer d'avis. Mentir était un jeu qui n'en valait pas la chandelle... A moins que... Il risqua un autre regard torve à Calor, qui semblait plus raisonné que son chef. Peut-être qu'une dispute et une trahison pourraient apparaître entre ces deux là...

Lenny décida de ne pas mentir. Ou plutôt, la question était suffisamment ouverte pour que Lenny réponde avec l'assurance de celui qui ne mentait pas : Charbon ardent avait demandé les équipements et effectifs de la Légion, pas les équipements et les effectifs de la Légion à Saint-Jean-du-Reg. Lenny se racla la gorge et déclara avec une assurance qu'il n'avait jamais eu, fier de ne dire que des demis-vérités :

La Légion possède plusieurs bataillons prêts à intervenir, des véhicules de transports de troupes, et peut envoyer des renforts en vertiptères avec un contact radio. Ils ont des chiens de guerre, des gatlings lasers, des fusils lasers, des centaines de caisses d'explosifs, des pelles, des haches, des masses, et plusieurs unités combattantes sont prêtes à intervenir. Ils auront probablement laissé des troupes au village pour faire une arrière-garde et y installer une base arrière. Il y a des médecins, et des opérateurs radios. Ils sont venus avec des vivres. L'officier en charge de l'opération est un certain Martin, un grand jeune homme brun, il est plutôt beau et héroïque, et inspire ses soldats et les civils par son charisme. Moi-même, il m'a... huuuum... beaucoup impressionné, lorsque je l'ai rencontré...
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MessageSujet: Re: Qui vole un œuf, vole une brahmine Qui vole un œuf, vole une brahmine - Page 2 EmptyLun 22 Avr 2024 - 18:47
Calor pouffa.
- Vraiment ? La Légion a dépêché tout ça juste pour nous ? Des vertiptères et des gatlings ?
Le sous-chef des ribleurs secoua la tête en étouffant un rire.
- C'est pourtant évident ! Le calma Charbon Ardent. Évidemment qu'ils vont mettre toute leur force dans la bataille.
- Et bien si tu penses qu'il y a tout une armada qui nous attend dehors, on ferait mieux de déguerpir d'ici en vitesse.
- Impossible !
Cria le chef des ribleurs. Mon œuf veut naître ici !
Lorsqu'il s'énervait, une grosse veine disgracieuse lui barrait le front. Il se força à se calmer car il n'aimait pas être laid. Il recoiffa une mèche derrière son oreille droite et reprit calmement :
- Mais il paraît évident que tu m'as menti Lenny. Tu m'as dit que la Légion n'était pas là pour mon œuf, mais pourquoi donc aurait-elle déployé toutes ses forces ? Tes paroles sont totalement incohérentes.
Il pointa le fusil laser vers Lenny, l'activa... mais retint son doigt sur la détente au dernier moment.
- Non, j'ai dit que je ne te tuerai pas, je tiendrai parole. Qu'on l'enferme avec la fille.
A ces mots, deux sbires prirent Lenny par les bras pour l'enfermer dans une pièce de l'usine.
L'endroit était sombre, seulement éclairé par de petites fenêtres crasseuses. Ce devait être le bureau du contremaître de l'usine. Il était composé d'un grand bureau en son centre, avec son terminal RobCo encore en état, jouxtant plusieurs casiers métalliques et la niche d'un protectron endormi dans sa version pompier. A côté, recroquevillée dans un coin, une femme amaigrie, le visage bleuté ecchymoses. Certainement Magda Laine.
Ce n'était pas là une cellule de prison, on était dans une usine, mais une simple pièce qu'on avait fermé de l'extérieur par une grosse chaîne. Certainement qu'avec un peu de force la porte pouvait être brisée.

A l'extérieur, les troupes de Martin s'étaient mises en place, les huit miliciens recrutés à Saint-Jean en retrait, le sergent Burone prêt à avancer pour désactiver la tourelle devant l'entrée.
Les alentours de l'usine étaient étrangement calmes. Si les ribleurs étaient toujours, ils s'étaient barricadés à l'intérieur. Mais il semblait plutôt qu'ils avaient fuit. Après l'attaque de la veille, c'était l'hypothèse la plus probable, aucun gang n'ayant le courage, ou la bêtise, d'affronter la Légion.
Martin le premier se glissa dans la grosse canalisation, suivit de près par les deux D. Après avoir rampé quelques mètres, barbouillant son uniforme de boue, il arriva sans difficultés dans les sous-sols de l'usine. Il y faisait totalement noir et l'endroit empestait de remugles qui donnaient des hauts de cœur. Le lieutenant activa sa lampe torche, imité par ses deux compagnons, éclairant un paysage de marécage, de béton humide et de poutres métalliques rouillés. Il n'y avait personne, à part quelques squelettes vieux de cent ans, aucun garde à l'horizon, ni de système de sécurité.
Ils pataugèrent dans l'eau stagnante qui leur arrivait aux genoux, faisant bien attention à ne pas trop faire de bruit. Au dessus de leur tête, les ribleurs étaient peut être toujours là.
Les sous-sols étaient vastes, fait d'un enchevêtrement de couloir reliant des pièces de stockage et de machineries diverses, mais un escalier quelque part devait bien rejoindre la surface.
En avançant, Dufau sentit une pression sur sa cheville immergée.
- Qu'est ce que ??
Lorsqu'il leva sa jambe, une main décharnée y était accrochée, puis soudain, le visage mutilé d'une goule sortit brusquement de l'eau, cherchant de sa mâchoire démantibulée à mordiller dans sa chair.
- Une goule sauvage ! S'écria Dufau tout en pointant son fusil au sol. Le laser, à bout portant, réduisit la tête goulifiée en bouillie.
Le bruit réveilla du mouvement dans les sous-sols, les trois lampes torches éclairant tour à tour une dizaine de corps squelettiques sortirent lentement de l'eau.
- Merde, y'en a partout ! Paniqua Dumas.
Une grosse masse tomba du plafond en s'écrasant dans l'eau, alors qu'un cadavre vivant fixait Martin de ses yeux vitreux, ouvrant grand sa bouche édentée pour pousser un râle affreux.
Dumas abattit deux autres bestioles, sans même attendre les ordres de son lieutenant, suivit par Dufau qui fit voler en éclat la tête d'une goule d'un rayon bien placé.
Dans la confusion, la lumière d'une lampe disparut : Dufau s'était fait surprendre par une goule qui lui avait sauté dessus, le renversant au sol pour lui coincer la tête sous l'eau. Paniqué, il se noyait déjà sans parvenir à se libérer.
Une goule en haillon fonça sur Martin.
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Martin
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MessageSujet: Re: Qui vole un œuf, vole une brahmine Qui vole un œuf, vole une brahmine - Page 2 EmptyVen 26 Avr 2024 - 10:56
Dumas lâcha un juron en voyant son acolyte se faire surprendre par la goule. Il se précipita vers lui, son arme encore fumante à la main. Dumas paniquait, tendant les bras pour empêcher la goule de le mordre. Les mains de la créature griffaient l’armure du soldat mais ne parvenaient pas à infliger des blessures. Néanmoins le soldat avait du mal à garder la tête hors de l’eau et ne du sa survie qu’à un tir précis qui vint percer le crâne du zombie.

Le lieutenant, lui, s’occupa de sa propre cible. D’un tir réflexe, il abattit un premier tir dans le buste de la goule qui lui fonçait dessus, ce qui stoppa net sa course, suivi d’un deuxième à la tête pour terminer la créature. Voyant son crâne exploser, il dirigea son regard vers Dufau mais Dumas l’avait déjà sauvé et le soulevait déjà hors de l’eau.

C’est à ce moment qu’il fut surpris par une autre goule qui sortit d’un coin sombre. Elle agrippa l’arme du lieutenant, baissant cette dernière et l'empêchant de tirer. Dans le même mouvement, elle tendit un de ses bras vers son visage. Martin esquiva de justesse, sentant le souffle putride de la créature sur son visage. Dans un mouvement rapide, il porta sa main vers son holster qui contenait normalement son pistolet d'ordonnance. Il n’était pas là. L’officier se rappela que l’arme avait été donnée à un des miliciens de St Reg. Ses réflexes lui sauvèrent une troisième fois la vie quand il évita une deuxième fois les griffes de la goule qui cherchaient sa gorge. De sa main libre il eut le temps de passer de son holster à son couteau de combat qu’il dégaina. Il l’enfonça profondément dans le crâne de la goule, passant par son œil, la neutralisant d'un coup fatal.

Pendant ce temps, Dumas couvrait Dufau qui reprenait sa respiration et qui cherchait son arme dans la boue. Martin tira deux autres coups vers le couloir d’où venaient les goules, car le bruit sous-entendait qu’il en venait d’autres. Il rejoignit les deux D et ils se mirent en position pour recevoir le reste du comité d’accueil.

Situation ?
- Ok pour moi, batterie à 90% pleine.
- Ok pour moi
, Dufau reprenait encore son souffle, mon arme ne semble pas avoir morflé.
- Ok, Dumas vous couvrez nos arrières. Dufau au milieu, j’ouvre la marche.


Martin se leva et se retourna afin de suivre le couloir qu’il avait emprunté. Dufau fit de même et posa sa main sur l’épaule de Dumas. Il serait son guide afin que le soldat puisse s’assurer que rien ne viendrait les surprendre. Tenant son arme d’une main Dufau surveillait le plafond.

Ils avancèrent jusqu’à tomber sur un croisement, à gauche cul-de-sac, à droite un autre long couloir d’où semblait partir d’autres couloirs. Ils ne pouvaient pas en savoir plus vu, la lampe du lieutenant avait du mal à percer l’obscurité des sous-sols. Ils continuèrent prudemment dans ce qui semblait être le couloir principal, vérifiant chaque angle du sol au plafond, prenant bien le temps de vérifier que chaque entrée vers une nouvelle pièce était vide. Ils atteignirent la fin, sans voir d’escalier.

Il faut faire demi-tour.
- J’aime pas ça chef.
- Moi non plus, avec tout le bordel qu’on a fait ça m’étonne encore qu’on ai pas toutes les goules qui nous soient tombées dessus. Sans compter les ribleurs.
- On continue.


Martin partageait le bon de vu de Dufau. Comment se pouvait-il qu’aucun ribleur ne soit descendu vérifier le bordel qu’ils avaient fait. Ni le fait que seulement 9 goules les aient attaqués. Mais peut être qu’ils avaient le cul bordé de nouilles, que ce ne soit pas un vrai nid de zombies et que les boumlandeurs pensent que l’assaut du sous-sol ce soit terminé sur un fiasco.
Ils prirent le premier croisement à droite, toujours sans croiser âme qui vive, ou qui putréfie. Le labyrinthe semblait être interminable, pourtant l’usine n’était pas si grande.

Après plusieurs mètres ils se relachèrent, c’était pourtant trop tôt. Martin sentit une main lui saisir la cheville. Il n’eut pas le temps de réagir et se retrouva sous la boue. Tout semblait flou, il entendit ses hommes réagir mais ils ne vinrent pas à son aide. D’autres goules étaient là. Le lieutenant braqua son arme vers la forme sombre qui venait de le renverser, tira deux coups et fut d’un coup sorti de la mélasse par Dufau.

Dumas lui tirait maintenant vers le couloir d’où il venait, d’autres goules approchaient. Pourtant ils avaient tout vérifié. Ces bâtardes s’étaient sûrement cachés la mélasse ou dans les coins sombres des couloirs secondaires que la lampe ne pouvait pas atteindre.

Pendant que le lieutenant se remit en position pour accueillir le reste de la horde, il vit une ombre apparaître dans le dos de Dufau. Il eut le temps de pousser son soldat hors des coups de la goule. Mais trop tard, les griffes de la créature vinrent lacérer la jambe du vétéran qui grimaça tandis qu’il tombait sur le sol. Le lieutenant tua la créature de deux tirs dans le torse, explosant assez de son anatomie pour empêcher tout espoir de survie.

Tous deux reprirent leur souffle, mais Dufau était blessé à la jambe, son uniforme trempé de sang. Martin évalua rapidement la situation. Ils étaient encerclés par les goules, et Dufau ne pouvait pas se déplacer rapidement. Le lieutenant prit une décision rapide.

"Dumas, aidez Dufau à se mettre debout. On doit sortir d'ici rapidement.", ordonna-t-il, gardant son arme pointée vers les goules qui avançaient rapidement.

Dumas s'exécuta, soutenant Dufau tandis qu'ils se continuaient dans le couloir. Martin couvrait leur retraite, tirant sur les goules qui s'approchaient trop près. Il essaya d’économiser ses tirs mais c’était peine perdue. Il n’avait pas le temps de viser. Chaque goule était un danger, quasiment immortel, et elles avançaient trop vite.

Martin commença à reculer. Malgré l'entraînement, il commençait à fatiguer. Personne ne pouvait tenir plusieurs dizaines de minutes dans cet état de concentration extrême. Les goules, même si leur nombre diminuait, continuaient à approcher. Les tirs étaient de moins en moins précis. Sa batterie se vidait inlassablement.

“ESCALIER !”
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Lenny Razevitz
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MessageSujet: Re: Qui vole un œuf, vole une brahmine Qui vole un œuf, vole une brahmine - Page 2 EmptyLun 29 Avr 2024 - 22:17
Les gardes traînèrent Lenny sans ménagement à travers l'usine. C'étaient deux hommes massifs qui ne laissaient aucune chance d'évasion au gringalet qu'était Lenny. Porté de part et d'autre par les bras virils de ces deux cerbères, il ne touchait même plus le sol, et n'avait aucun moyen de se débattre. Une pensée effrayante traversa son esprit : ils pouvaient abuser de lui à n'importe quel moment. Sa première fois serait un viol sordide dans des coursives ténébreuses piquées de rouille et de détritus, où personne ne l'entendrait crier. Nerveusement, il tentait de se débattre, se plaignait qu'ils lui faisaient mal, mais ils ricanaient d'un air sadique en resserrant leurs clefs de bras.

Enfin, ils parvinrent devant une porte que l'un d'entre eux ouvrit tandis que l'autre tenait fermement Lenny par les bras. Ça y est, c'était ici que tout allait finir...
" Non... Arrêtez. Vous êtes pas obligés de faire ça, laissez moi juste partir, vous me reverrez plus jamais..."
Ils n'en eurent cure, et voilà notre héros de pacotille jeté dans une pièce plongée dans une profonde pénombre. La porte se referme avant que Lenny n'ait le temps de se relever, et il se jette sur la sortie alors que le loquet du cadenas d'une lourde chaîne se verrouillait de l'extérieur.
" NOOON ! Laissez moi sortir ! "

Lenny connaissait maintenant le destin funeste de la captivité, que tant d'autres avaient connu avant lui. Jeté là dans cette cellule improvisée, sans eau et sans pain, abandonné dans cette pièce dont les murs semblaient déjà se refermer sur lui. Il avait beau tambouriner à la porte, c'était la fin du chemin pour lui. Il n'avait aucune la force nécessaire pour la faire trembler.
Il allait mourir de faim ici, oublié de tous, ou alors être vendu, ou exécuté par les Boomlanders un jour de fête, ou rôti et mangé un jour de disette. Ou alors, la Légion arriverait à temps, le trouverait, et le sauverait... pour à leur tour le condamner aux travaux forcés ou à la prison pour le vol du fusil d'un soldat. Il se prit la tête dans les mains en se recroquevillant.

Plusieurs minutes passèrent avant qu'il ne parvienne à retrouver un semblant de calme. Ses yeux s'étaient habitués à l'obscurité, et il se mit à mieux observer le contenu de cette pièce exigüe, éclairée par la lueur blafarde de deux petites fenêtres couvertes de graisse et de poussière. Dehors, le zénith était encore loin, et la lumière qui filtrait jusqu'ici était ténue.
Il y avait un bureau et un terminal informatique posé dessus. Dans un coin de la pièce, un robot guettait silencieusement le détenu, témoin aveugle et muet des agissements de ses hôtes, inquiétant comme une armure médiévale de château hanté.

Prostrée en boule et inconsciente, il y avait quelqu'un. Lenny s'approcha. C'était une femme. Elle était couverte de bleus et de sang. Son sang. Ses vêtements étaient en piteux état. Lenny tenta de la réveiller le plus doucement qu'il pouvait, en prenant sa tête dans ses mains.

" Madame ? Madame ? Vous m'entendez ? Vous êtes Magda Laine ? Magda ? Vous m'entendez ? "

Pas de réponse. Elle semblait au bord de l'inanition. Lenny se souvint soudainement qu'il avait pris des biscuits au campement. Par chance, il n'avait pas été fouillé plus que ça, et il les avait toujours avec lui. Les gardes avaient négligés leur devoir de palpation. De même, le marteau à panne ronde qu'il avait récupéré plus tôt était toujours en sa possession. Tout en s'attelant à sortir Magda de sa léthargie, Lenny jetait un regard scrutateur sur les fenêtres. Pourraient-ils sortir lui et elle par là, s'il parvenait à briser le vitrage avec le marteau ? Les fenêtres semblaient assez grandes.

" Madame Laine ? Magda ? Vous n'êtes plus seule. Je m'appelle Lenny, je suis venu pour vous. "

Quel chevalier héroïque, au secours de la princesse captive !
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MessageSujet: Re: Qui vole un œuf, vole une brahmine Qui vole un œuf, vole une brahmine - Page 2 EmptyVen 3 Mai 2024 - 16:47
La jeune femme avait un œil cerclé de bleu et la lèvre inférieure fêlée. Du sang séché lui collait les cheveux. Secouée par Lenny, elle sortit peu à peu de la léthargie.
- Pour moi ? Murmura t-elle difficilement. Qu'est ce que vous me voulez ?
Elle se réveilla d'un bond lorsqu'elle vit les biscuits de Lenny, lui arrachant des mains pour les ingurgiter presque sans les mâcher. Visiblement, les ribleurs avaient négligé de la nourrir convenablement...
Elle en mangea une bonne dizaine en manquant de s'étouffer, puis observa Lenny une fois rassasiée.
- Qui es tu ?
Lenny eu à peine le temps de répondre que du grabuge se faisait entendre dans le bâtiment : des bruits de tirs et des cris provenant des sous-sols, certainement la Septième qui lançait son assaut.
- Que se passe t-il encore ?

Sous les pieds de Lenny et Madga Laine, les trois légionnaires menaient une bataille pour leur vie. Ils avaient abattue une dizaine de goules, mais il en restait tout autant à leur trousse.
- ESCALIER ! s'écria Dumas en voyant quelques marches montant vers une porte.
Fuyant la horde, il s'y précipita sans même réfléchir à ce qu'il pouvait y avoir derrière. Ce ne pouvait que être mieux que ce qu'il y avait devant.
Par chance la porte n'était pas fermée. Dumas l'ouvrit, suivit par Dufau et Martin. Une fois ses compagnons passés, il referma la porte sur les goules qui suivaient, avant de se retourner pour tomber nez à nez avec une vingtaine de ribleurs qui les braquaient d'armes de fortune et de lance-flamme.
- Bienvenu légionnaires ! Vous avez apprécié votre comité d'accueil ? Rien de tel qu'une horde de goules sauvages pour garder les endroits stratégiques !
Celui qui avait parlé devait être leur chef, Charbon Ardent. Il était jeune, grand et mince, la moitié du crâne tatoué de symboles dessinés au fer rouge comme la plupart des lieutenants du Boomland. A ses côtés se tenait un homme marqué d'un triangle sur le visage qui portait dans ses mains un fusil laser de la légion, certainement l'arme que Lenny avait volé la veille.
- je vous en prie, lâchez donc vos armes et soyez mes invités. Le lieutenant Martin serait-il l'un de vous trois ? Demanda Charbon-Ardent.
Dufau et Dumas avaient déjà baissé les leurs mais attendez les ordres de leur chef pour les lâcher.
Martin remarqua parmi les ribleurs le jeune Lenny et une femme, certainement la sœur d'Irina, qu'on avait sorti de leur cellule pour les prendre en otage. Si Martin tentait à quoi que ce soit, ce n'était pas seulement la vie de ces hommes qu'il mettait en danger, mais aussi celle de deux civils.
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Qui vole un œuf, vole une brahmine
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