***Taille moyenne/grande, yeux verts, cheveux roux courts, barbe naissante et pilosité apparente sur le corps. Visage et corps bardés de tâches de rousseur ainsi qu'une tâche de naissance recouvrant l’œil gauche du front jusque la joue. Quelques menues cicatrices sur le visage et le corps. Ibrahim est d'une stature fine et athlétique. A souvent un sourire en coin amical, voir un peu taquin, et une voix franche, lorsqu'il interagit avec son entourage ou des inconnus, ce qui inspire une certaine confiance. Il fait habituellement attention à son hygiène corporelle lorsqu'il le peut. Autrement, et souvent pendant ses missions, il lui arrive de renarder.

Ibrahim porte durant ses sorties des vêtements amples : jogging, t-shirt usé, n'importe quoi tant que cela ne l'empêche pas de se mouvoir à sa convenance. Il prête un peu plus attention à son look lors de ses périodes de repos, préférant d'avantage des chemises, vestes et des jeans. Tout ce qu'il a pu récupérer qui était encore portable en quelque sorte.

Il est aisé de savoir qu'Ibrahim est né au sein d'une communauté de survivant dans sa manière de parler qui montre un manque clair d'éducation scolaire. Il n'est qu'un autre survivant où la priorité première était de survivre, et non pas de savoir écrire, lire ou bien parler.***
       

***Personnalité positive et tournée vers l'action. Avec Ibrahim, rien n'est impossible, ou inaccessible. Il suffit de réfléchir à comment atteindre son objectif. Cela lui a souvent attiré des soucis, ou aidé à effectuer des petits exploits que beaucoup n'auraient pas tenté. Témérité, ou idiotie, la frontière est maigre à ce niveau.

Ibrahim a tendance à vouloir régler ses conflits par la négociation, l'échange de services, voir le mensonge, plutôt qu'en usant de la violence. Il sait quand un combat vaut mieux d'être évité, notamment face à des soldats surentrainés ou des bandits armés jusqu'aux dents. Il a tendance à user de ses capacités athlétiques pour se cacher, ou fuir là où personne ne le suivra.

Il aime faire la fête et rencontrer des gens pendant ses jours de repos. Sa personnalité solaire l'a aidé à avoir des contacts, même parmi les autres colonies de survivants, voir des groupes extérieurs. Il a à cœur l'esprit de famille, bien qu'il entre encore souvent en conflit avec son paternel, dont il aimerait recevoir plus de reconnaissance.

Il est du genre à enterrer les problèmes et à les laisser derrière lui, quitte à refuser d'en parler. Cela fait qu'il n'est pas toujours une bonne écoute, encourageant souvent son entourage à avancer, plutôt qu'à se morfondre. Ayant grandi dans ce monde post-apocalyptique, il est plus que conscient que l'honneur et la vertu sont la voie rapide pour le trépas. Il n'est pour autant pas quelqu'un de cruel, ayant été éduqué à vivre en communauté et à servir celle-ci.***
       

***Une autre histoire de survivant ... encore une. Vingt-trois ans, un âge où l'on croit détenir le monde dans le creux de sa main. Et c'est avoir beaucoup d'illusion que de penser de la sorte. Surtout dans un monde dévasté où la mort est au rendez-vous à chaque instant. Mais pourquoi ne pas y croire, qu'un jour, nous nous tiendrons au sommet.

Ibrahim a cette pensée, alors qu'il est assis au sommet d'un toit de l'ancienne capitale française. Il observe le vaste horizon urbain détruit. D'en haut, il est facile d'oublier le fourmillement à l'intérieur de ces rues. Les hordes de créatures informes, mais également les communautés qui y survivent.

Il ouvre son sac et en sort une vieille tranche de Brahmin. Il arrache avec précaution, du bout des doigts, le vert qui s'y est déjà accroché. Beaucoup seraient écœurés de manger ça. Mais à cette époque, cela serait presque un met de luxe. Combien meurent de faim, dans cette cité ? Une seconde, un mort, deux secondes, deux morts, et ainsi de suite. Cela ne cesse, et il le sait. Et peut-être cela vaut-il mieux eux que lui. A chacun son rôle d'assurer sa survie.

La communauté n'est plus loin. Il revient de son dernier voyage dans les cités de Paris. Il est toujours compliqué de trouver des matières premières, ou même quelques rares rations de survie. Non pas qu'il n'y en a plus. Loin de là. Paris fourmille encore de ressources. Mais le souci est d'y accéder sans se faire prendre, ou tuer. C'est là toute la profession d'Ibrahim. Récupérer ces ressources, et les ramener, intactes. Les matières, pas lui. Car combien de récupérateurs y sont passés avant lui ? L'un de ses frères, par exemple. Aidan ... c'était son nom, s'il se souvient bien. Parfois, l'oubli est nécessaire pour continuer d'évoluer. Ibrahim le sait, qu'il est remplaçable. Mais les ressources, elles, ne le sont pas.

Une fois rentré, il pourra les confier à son père, qui les revendra dans sa boutique. Il récoltera le fruit avec un bref "Merci ..." et cherchera à savoir s'il n'a pas attirer quelques rôdeurs vers leur communauté. Et encore une fois, Ibrahim le répètera que non, il a bien fait attention à prendre des chemins détournés, à échapper à quiconque aurait tenté de le prendre en piste pour savoir où il emmenait son butin. Il pourrait par là lui narrer comment il s'est procuré ce fameux butin, à qui il a échappé, et comment. Pour sur que cela intéressera ses jeunes frères et ses sœurs. Mais pas son père. Car quoi que soit les exploits de son fils, rien ne parviendra à le surprendre. A croire que lorsqu'il était récupérateur, il avait déjà tout vu, tout vécu. Fieffé menteur, vieux grincheux qui n'ose pas reconnaitre que ses fils l'ont surpassé aujourd'hui. Tout juste bon à grommeler et à revendre à prix d'or le butin dans son échoppe.

Ibrahim le laisse faire l'inventaire, il peut très bien le faire tout seul. En attendant, il va se laver avec le peu d'eau chaude qui reste. Il n'a hâte que d'une chose, profiter de son repos pour retrouver Anne, sa petite amie. Sortir dans la communauté lui fera du bien, retrouver ses potes, espérant qu'eux aussi, aient survécu. Car dans ce monde, on ne sait jamais qui l'on reverra le lendemain.

Éléments et détails supplémentaires du background :
- Ibrahim vit avec son père, ses deux petits frères et ses trois sœurs dans une bicoque qui sert aussi de magasin d'à peu près tout.
- Lui et sa famille vivent dans un camp de survivants sobrement appelé : "La communauté" Elle appartient à un petit réseau de camps qui s'est formé aux abords de Paris, au nord de la ville. La communauté est souvent un lieu de passage et de repos pour les pèlerins qui vont et viennent dans ou hors de la capitale.
- Le père d'Ibrahim l'a formé au métier de récupérateur, comme il a formé ses deux fils ainés et son troisième fils.
- La mère d'Ibrahim a été tué quand il était jeune. Il a également perdu son frère ainé et son première petit frère. Son autre grand frère a abandonné la Communauté. Personne ne sait ce qu'il est devenu, s'il est vivant, ou mort. Il est donc devenu l'ainé de la fratrie.
- Anne est la troisième petite amie d'Ibrahim. Il y a eu beaucoup de dramas avant qu'ils ne deviennent officiels. Son premier amour était à dix ans, et s'appelait Sophie. Malheureusement, elle a fini par mourir de maladie un an plus tard.
- A quinze ans, Ibrahim avait été surnommé "Souriceau" par les autres récupérateurs, notamment les vétérans. Le garçon était connu pour se faufiler dans n'importe quel trou possible. Ce surnom est encore utilisé par ceux qui le connaissent de ce temps-là.
- Ibrahim ne sait pas lire, si ce n'est reconnaitre les mots simples qui annoncent d'un danger (exemple : Toxique, Danger, Goules). Il aime cependant faire mine qu'il lit des romans, et apprécie de regarder les images des bande-dessinées. Ayant cependant une mauvaise vue, il est parfois obligé de porter des lunettes pour pouvoir discerner les détails.
- Il a survécu à un coup de couteau par un brigand l'ayant surpris pendant une récupération. Il a également survécu à l'explosion d'un vieil appartement au cours d'une rixe en se réfugiant juste à temps.
- Il aurait peut-être un problème avec l'alcool, du fait qu'il ne sait pas s'arrêter en soirée.
- Il a vu un de ses confrères périr après avoir tenté de sauter au-dessus d'un précipice qu'il venait de franchir.
- Il a déjà été invité à des fêtes à Conteneur-sur-Mer à dix-neuf ans. Il avait avec ses amis, emprunté la vieille bécane du "Vieux Joe" pour s'y rendre.***