Monnaie
Aujourd'hui les Euro-Dollars du Commonwealth Européen n'ont plus aucune valeur, tout au plus servent ils à allumer quelques feux.
Mais la chute des bombes n'a pas mit fin aux transactions entre les humains. Les survivants trouvèrent une monnaie de substitution en utilisant les vieilles capsules de bouteilles très abondantes dans les terres désolées, ou bien en échangeant des munitions, objets de petites tailles facilement transportables et possédant une réelle valeur.
Cette nouvelle proto-monnaie, associée au troc, permit de restaurer le commerce.
Mais loin d'être une monnaie fiable, trop facilement dupliquée, certaines communautés, notamment à Horizon, ont tenté de mettre en place une nouvelle monnaie avec plus ou moins de succès. Mais la seule qui s'imposa est celle de la Septième : le Nouveau-Franc (nf). Le nf se matérialise par plusieurs pièces de métal et de billets : il existe des pièces de 1, 2 et 5 francs, et des billets et de 10, 20, 50 et 100 francs. Tout est produit dans les ateliers monétaires de la Citadelle et les faux monnayeurs sont très sévèrement punis par la justice.
Par une série de lois, la Septième tente d'imposer sa monnaie à l'ensemble des territoires de la république afin de reconstruire une économie stable sur laquelle appliquer des taxes pour financer l'armée et les politiques du gouvernement.
Mais si le nf poursuit l'idée de remplacer le troc, celui-ci est loin d'avoir disparu.



Production agricole
Le travail des hommes se concentre principalement sur l'exploitation de la terre.
Mais produire assez de nourriture pour nourrir l'ensemble des terres désolées est devenu très compliqué à cause de la qualité des sols et de l'eau empoisonnés par les radiations. Quelques terres fertiles épargnées plus ou moins par les retombées permettent aujourd'hui une petite agriculture, mais les champs sont maigres et les légumes cultivées de mauvaises qualités.
Le blé et le riz forment la base alimentaire associés à plusieurs sortes de légumes, de champignons ou d'algues, présentant bien souvent des mutations qui les adaptent aux nouvelles conditions environnementales. On cultive aussi du coton et du lin ainsi que des plantes tinctoriales pour alimenter les ateliers textiles, ainsi que des plantes médicinales et des plantes à parfums.
A la Citadelle, il existe des fermes suspendus utilisant une terre traitée contre les radiations et des graines d'avant guerre préservées dans l'Abri 1. Mais cette production, coûteuse, est destinée aux plus aisés.
La chute des bombes a mit fin à l'agriculture intensives, aux machines, aux engrais industriels et aux pesticides. La production agricole est revenue à des méthodes primitives utilisant divers outils pour travailler la terre : houe, serpette, fourche, râteau, faux et faucille, fléau, hache, qui servent aussi d'armes aux paysans. On utilise aussi la traction animale avec les brahmines tirant des charrues pour aérer la terre, mais c'est un outil cher et nécessitant un animal de trait, on emploie plus souvent l'araire simple, tirée à bras d'homme, qui suffit à la terre sèche des terres désolées.
Le fumier de brahmine est aussi un bon fertilisant naturel.

La Septième fait de gros efforts pour recoloniser les terres désolées et encourager les habitants à travailler la terre pour reconstituer une chaîne alimentaire indispensable pour restaurer l’État. La république fonde des colonies et favorise leur peuplement, les subventionne et leur accorde des privilèges. Afin d'attirer les volontaires, on accorde souvent des exemptions aux colons, ou la promesse d'obtenir la citoyenneté s'ils y restent plusieurs années. Parfois, les colonies sont données en fermage à de riches propriétaires terriens qui achètent des armées d'esclaves pour travailler les champs, s'ils sont moins productifs ils permettent de faire de biens meilleurs bénéfices.
Il existe aussi quelques terres libres exploitées par des familles de fermiers pour leur propre compte, mais elles sont de plus en plus rares, annexées peu à peu par la république, de grés ou de force.

L'élevage occupe aussi une place importante, composé de brahmines, de cochons mutants et de coquetars. Il donne de la viande, mais aussi du lait, des œufs, de la graisse et du cuir. A partir des bouses de brahmine on crée aussi le jet, une drogue euphorisante très populaire.
Certains nomades pratiquent la transhumance en menant leurs troupeaux à travers les terres désolées.

Production artisanale et récupérateurs
Si les paysans profitent des périodes de jachère pour confectionner ce dont ils ont besoin avec parfois un petit surplus à revendre, le gros de l'activité artisanale se situe dans les villes.
Ce sont bien souvent de petits ateliers employant une dizaine d'artisans, pour la plupart des esclaves, mais certaines manufactures profitent de l'assistance de quelques robots et machines d'avant guerre remis en état de marche.
La Citadelle possède de véritables industries, des usines et des manufactures capables de produire en série et en grande quantité.
Le textile est la principale industrie. A partir du lin et du coton, on fabrique du tissus, des vêtements et des draps. Dans une moindre mesure, on travaille aussi le métal, le bois, le cuir, le verre, l'orfèvrerie et la céramique pour produire des armes, de la poterie, des bijoux, des outils, des meubles...etc.
En raison du caractère violent des terres désolées, la confection d'armes et de munitions occupe une place importante mais nécessitent des connaissances jalousement gardées par ceux qui les ont. Mais en dehors de la Citadelle, la production de munitions reste très sommaire.  

En complément de l'artisanat, les récupérateurs occupent une grande place dans l'économie des terres désolées.
Ils sont spécialisés dans la récupération des objets d'avant guerre et risquent leur vie dans les ruines des terres désolées pour y dénicher ses trésors qu'ils revendent ensuite sur les marchés. Les récupérateurs gagnent bien leur pain mais ils ont généralement une faible espérance de vie tant leur métier est dangereux, confronté quotidiennement aux ribleurs, aux monstres et aux radiations.
Les récupérateurs fournissent tout ce qui ne peut plus se produire dans les terres désolées : l'électronique et l'informatique, les bijoux précieux, les objets d'arts, les holobandes, des instruments de musique, certains médicaments et outils médicaux...etc.

Échanges commerciales
La restauration de l'économie et la relative pacification des routes par les légionnaires de la Septième a permis la reprise du commerce et la formation de routes marchandes rejoignant les communautés des terres désolées.
On distingue 7 routes principales : l'alimentation (grains, eau, sel, poissons, viande) ; les esclaves ; l'habillement (laine, lin, fourrures, cuirs, peaux, produits tinctoriaux, vêtements, draps) ; l'armement (munitions, armes et armures) ; l'énergie (réacteurs à fusion, charbon de bois, cire et huile) ; les produits pharmaceutiques (stimpaks, drogues) ; la poterie.

La plupart du temps, les artisans vendent eux même leurs produits, leur atelier faisant aussi office de boutique. Mais dans les villes tous les métiers ne sont pas nécessairement représentés ou pas en assez grand nombre pour subvenir au besoin des habitants. C'est là qu'interviennent les colporteurs (ambulants) et les boutiquiers (sédentaires), les intermédiaires entre les fabricants et le public qui rassemblent les produits des artisans pour les mettre à disposition des acheteurs.
Ces marchands, "vendeurs de tout et faiseurs de rien", on parfois accumuler des fortunes en constituant de vastes réseaux d'échanges, s'entourent de personnel pour maintenir une correspondance intensive les mettant en relation constante avec leurs différents associés à travers les terres désolées.