Horizon est une cité-marchande construite en partie sur un tronçon d'autoroute suspendue détruite à ses deux extrémités. Elle se divise en deux zones : la ville-haute construite sur les hauteurs de l'autoroute, la ville-basse construite à ses pieds.

La cité-marchande
Sa position géographique, proche de la Seine et sur une voie des nomades du rails, fait d'Horizon un carrefour commercial important. Toute l'activité de la ville est ainsi tournée vers le commerce, entraînant d'autres activités annexes comme l'hôtellerie, les agences de courtiers et d'escorteurs ou les bureaux de change. Peu d'habitants y vivent à l'année, Horizon est surtout une ville de passage.

On y trouve de tout ici, mais la ville est principalement connue pour être un fief de négriers avec son grand marché aux esclaves. Si l'une de vos connaissances s'est faite réduire de force à la servilité, c'est ici qu'il faudra venir enquêter pour retrouver sa trace car elle aura très certainement transité là.  
La ville est bien reliée à de grands axes de communication située à la jonction de plusieurs routes marchandes. Le train des nomades du rails passent toutes les semaines pour faire le lien avec la Citadelle et y transiter marchandises et voyageurs. Un peu à l'écart, elle possède aussi un petit port fortifié sur la Seine.

Deux fois par an a lieu pendant trois semaines la grande foire où tous les marchands se réunissent pour vendre leurs produits. En Décembre a lieu la foire froide, en Juin c'est la foire chaude. Celle-ci est beaucoup plus fréquentée, l'été permettant de meilleurs conditions d'accès, mais on fait de meilleurs affaires lors des foires froides. Les deux foires ne proposent pas non plus les mêmes marchandises.
Pendant certains jours de cette période, la population concentrée dans la ville peut égaler celle de la Citadelle.

La Hanse
Après s'être libérée du joug de son seigneur de guerre, Horizon s'est retrouvée sous l'autorité d'une assemblée de marchands appelée la Hanse, réunissant les principaux chefs des guildes de commerces : marchands de l'eau et des céréales, négriers, récupérateurs, armuriers.
Présidée par un consul, elle est chargée de régler les échanges, d'authentifier les contrats de vente, de contrôler la qualité des produits et des monnaies échangées, d'arbitrer les querelles qui pourraient éclater entre les marchands, elle nomme les gardes-foire qui tiennent le rôle de notaires, et réprime les escrocs. Officiellement, rien ne peut se vendre à Horizon sans porter le sceau de la Hanse, même s'il existe un marché noir très important.
De facto, elle est devenue la maîtresse de la ville, exerçant le pouvoir, sa milice faisant office de police et son consul devenant l'équivalent d'un maire.
La Hanse gère une grande partie des flux commerciaux dans les terres désolées ce qui lui donne une grande puissance et de grands revenus, lui permettant de mettre des fonds en commun pour soutenir le commerce à long court, investissant dans des expéditions lointaines.

Acculée par la force militaire de la Septième, Horizon fût obligée d'intégrer la république, la Hanse préférant capituler pour éviter la guerre, très mauvaise pour les affaires, au prix de plusieurs concessions.
La cité fût obligée d'imposer des taxes sur les transactions, de respecter les lois commerciales de la république et d'abandonner sa monnaie pour adopter celle de la Septième (toutefois les capsules restent toujours acceptées malgré les pressions de la république). La Hanse vit très mal ces restrictions, ces contrôles et ces taxes, mais l'effet bénéfique de se ralliement forcé a été l'élargissement de la validité des sauf-conduits pour les marchands de la Hanse dans l'ensemble des territoires tenus par la république. Chaque grande ville des terres désolées possède un comptoir de la Hanse, avec un courtier local chargé de mettre en relation les marchands hanséatiques et leurs clients. C'est aussi un réseau d'informations importants pour Horizon.

Ville-basse
Ceux d'en-haut surnomment la ville-basse la "Masse" pour désigner cette fourmilière grouillante de vie qui s'étend au pied de l'autoroute. C'est un vaste quartier populaire où vivent majoritairement de petits marchands, des ouvriers peu qualifiés, des esclaves et des marginaux dans un amas de structures de bois, de métal rouillés et de matériaux de récupération conglomérés. Bâtis de manière empirique, sans aucun plan réfléchit, les constructions s'empilent les unes sur les autres, reliées par des passerelles, des ponts de singes ou de simples planches jetées en travers. Les ruelles sont étroites, souvent encombrées par la population, les déchets, les animaux en liberté, les travaux ou les étales des marchands, rendant la circulation très compliquée. Certains endroits n'ont même pas de rue, obligeant à grimper sur les maisons par des échelles et des escaliers.
Les accidents ne sont pas rares, les chutes, les effondrements de structures, ou plus grave encore des incendies qui embrasent des pans entiers du quartier, causant la mort de nombreuses personnes.
Si la Masse est en partie laissée à elle-même, la Hanse prit tout de même quelques mesures d'hygiène publique comme la construction de plusieurs pipelines pour alimenter la ville en eau, ou des opérations de nettoyage pour déblayer les ordures qui s'agglutinent.

On trouve de tout ici, la ville-basse est un vaste marché à ciel ouvert, un grand bazar avec de grandes rues spécialisées qui concentrent les marchands d'armes, de vivre, de vêtements, de technologie en tout genre, pour se rejoindre sur une place centrale où ont lieu les foires.
Pour accueillir tous les étrangers, qui représentent les trois quarts de la population, beaucoup de bâtiments sont des hôtels, quand les habitants ne louent pas des chambres chez eux. Mais la Masse est un endroit bruyant, de jour comme de nuit, il est très compliqué d'y dormir et l'hiver il y fait très froid.
La Masse est un ulcère dépravé, infesté par la violence, corrompu par la drogue, certains endroits sont des repères de junkies broyés par le jet. Les marchands sont obligés d'engager des milices privées pour protéger leurs entrepôts de marchandises. La Famille y contrôle une grande partie des trafics et des réseaux de prostitution.
Depuis l'intégration d'Horizon à la république, les légionnaires de la Septième y patrouillent pour y maintenir un certain ordre, mais toute tentative pour contrôler le quartier est voué à l'échec
Dans toute cette misère, la seule pointe d'espoir pour les habitants est la grande église consacrée à Atome. Les prêtres d'Atome parcourent souvent les ruelles du bidonville en apportant la bonne parole aux habitants.

Ville-haute
Un ascenseur de fortune permet d'entrer dans la ville-haute. On peut aussi y venir par les airs, le Saint-Exupéry pouvant s’y amarrer lorsqu'il vient faire du commerce dans la cité.
D'ici on a vu sur toute l'étendue ravagée du Reg. Certains arrivent à trouver ça magnifique.
La ville-haute n'accueille que les habitants prestigieux, les dignitaires et les riches marchands qui y montent leurs précieuses marchandises.
Si d'apparence la ville-haute peut ressembler à la ville-basse, les rues y sont plus espacées, l'ambiance beaucoup plus calme, la sécurité beaucoup plus assurée. La Hanse occupent l'ancien palais du seigneur d'Horizon où elle y tient ses conseils.
Le pilier soutenant la ville-haute est bien défendu par la garde, car s'il était attaqué, l'autoroute pourrait s'effondrer, emportant la ville-haute avec elle, condamnant aussi la partie de la ville-basse en dessous.
Des gardes surveillent aussi les petits malins qui tenteraient d'escalader depuis la ville-basse. Que les grimpeurs prennent gaffe car ils tirent à vu.

Personnages importants
La Consule
Isabelle Jager est l'actuelle consule de la Hanse, et donc celle qui a le contrôle sur Horizon.
Au cours de sa vie, elle fût une touche à tout. Vendeuse de tout et de rien, notamment d'informations auprès de la Famille, puis organisatrice de combats clandestins à Terminus, maquerelle, esclavagiste, puis courtière à Horizon. Ses ambitions l’emmenèrent à prendre la tête de la guilde des vendeurs d'eau, puis à se faire élire consule, ultime consécration de sa longue carrière.
Jager est une femme orgueilleuse qui aime commander et avoir de l'autorité. Très hautaine et sûre d'elle, elle cherchera toujours a avoir le dernier mot et n'hésitera pas à prendre des risques inconsidérés pour atteindre ses objectifs. Ce sont ces paris, parfois dangereux, qui l'ont amené là où elle est maintenant. Elle ne tolère pas l'échec, pour elle même et pour ceux qui travaillent pour elle. Narcissique, flatter son égo est le meilleur moyen d'obtenir ses faveurs. Mais elle n'est pas idiote pour autant et sait repérer les lèches-bottes.
Il lui manque la main gauche, remplacée par une prothèse, souvenir d'une erreur de jeunesse lorsqu'elle voulu rouler un négrier, un échec qu'elle n'oubliera jamais et qui a forgé son caractère. Bien sûr, elle s'est vengée depuis, ne se contentant pas de couper une main. L'homme vit toujours, mais on ne peut plus vraiment appeler ça un "homme".

Le Corbeau
Le Corbeau, qu'on surnomme aussi le Crochu, de son vrai nom Henri Millet, est une goule d'un mètre quatre-vingt-dix. Il doit son surnom à son rire, qui ressemble plus à des vociférations.
Déjà lorsqu'il était humain, il était un redoutable négrier, mais depuis sa chute dans un liquide radioactif et sa transformation en goule, il est devenu pire. Refusant son état, il s'est enfermé le visage dans un masque de fer et a peu à peu sombré dans une certaine folie.
Devenant toujours plus cruel, ses méthodes de soumission associées à de forte dose de jet ont révolutionné l'esclavage, faisant de lui le chef négrier le plus craint et respecté du Reg.  
Membre du conseil de la Hanse en tant que représentant des esclavagistes, le Corbeau est un homme taciturne qui ne parle que lorsqu'il a quelque chose à dire. Préférant la compagnie des chiens à celle des hommes, il est toujours accompagné de plusieurs molosses dressés à assurer sa défense.
Depuis sa transformation, il ne veut plus qu'on l'appelle par son nom, et ceux évoquant le souvenir d'Henri Millet sont écorchés vifs.

Docteur Assispattle
Né dans un bordel du Terminus tenu par la Famille, le futur docteur Assispattle a grandit aux milieux des prostituées et des truands. Destiné à devenir maquereau, il décida plutôt d'embrasser la carrière de médecin-chirurgien.
Il s'est formé seul, sur le tas, en lisant de vieux manuel et en "expérimentant". Après quelques bévues, il ouvrit un cabinet à la Citadelle mais en fut rapidement expulsé pour commerce illégale, étant mouillé dans du trafic d'organes et de substances illicites en rapport avec la Famille avec qui il collaborait. Forcé à vagabonder, il voyagea de communauté en communauté, soignant comme il pouvait de ci de là. Capturé par des négriers, il fut libéré après avoir soigné l'un d'entre eux, puis devint leur médecin officiel chargé de veiller à la bonne santé des marchandises.
Installé à Horizon, il est le médecin du marché aux esclaves mais s'occupe de tous les habitants. Si sa médecine pouvait laissée à désirer, aujourd'hui il est tout à fait capable de soigner les petites blessures et de prescrire les bons médicaments pour les maladies les plus communes.
Le docteur Assispattle est reconnaissable à son haut de forme et à ses petites lunettes rondes. Généralement, il porte un foulard sur le nez afin de se prémunir contre les miasmes de ses patients. C'est un homme assez amusant, excentrique, toujours avec un bon mot à dire.