Les goules sont des humains transformés par un phénomène appelé "goulification" après avoir été exposés à de fortes doses de radiations.
La processus peut être long et prendre plusieurs années à force d'être exposé aux radiations et à en consommer, notamment via l'eau contaminée, ou bien être rapide, en seulement quelques heures, lorsqu'un sujet est exposé à une très forte dose d'irradiation, comme face à l'explosion d'une bombe atomique. Le phénomène est en tout cas toujours irréversible.
La goulification entraîne de fortes brûlures de l'épiderme, la peau devient écailleuse, craquelée, recouverte de cratères calcinés laissant apparaître la chair parfois jusqu'à l'os. L'individu perd alors ses cheveux, son nez et ses oreilles, un peu à la manière de la lèpre, et ses yeux deviennent vitreux. Les cordes vocales sont aussi touchées, rendant la voix plus rauque et caverneuse. Face à ces spectaculaires changements physiques, on sous-estime trop souvent les conséquences psychologiques, certains n'acceptant pas de prendre leur visage et de se voir transformer en une sorte de monstre rejeté par la société. Ils tombent alors dans une grave dépression et peuvent développer d'autres troubles mentaux.
L'une des conséquences de la goulification est un rallongement de l'espérance de vie par un ralentissement considérable du vieillissement et une immunité aux radiations et à la plupart des maladies. Ainsi certaines personnes ayant été goulifiées à la chute des bombes il y a plus de 100 ans sont parfois toujours en vie. Les goules peuvent aussi résister sans boire ni manger pendant longtemps et se régénérer grâce aux radiations.
Mais la goulification n'est pas sans s'accompagner de désagréments. Elle provoque arthrite, cataracte et glaucome, une perte de l'odorat et du goût, et les drogues ont beaucoup moins d'effet, nécessitant de plus fortes doses pour en ressentir les sensations.
La conséquence la plus grave est la démence jusqu'à la féralisation. La goule perd alors tout sens des réalités et devient "sauvage".
Les goules sont stériles, mais certaines légendes des enfants d'Atome parlent de naissances miraculeuses, de personnes nées de parents goules.

Considération des goules
L'attitude envers les goules passe de l'acceptation à la méfiance, jusqu'à l'hostilité radicale.
Généralement, les goules subissent un fort rejet dû à leur laideur qui engendre des tas de préjugés.
On les appelle "morts-vivants", "zombies", "macchabées", "cadavres" et autres termes offensants, et on les croit anthropophages, porteuses de maladies, ou capables d'empoisonner les eaux par leur seule présence. En retour, les goules se méfient beaucoup des humains qu'elles surnomment "peau-lisse".
Dans les terres désolées, la considération des goules varie d'une communauté à l'autre. A Terminus, les goules partagent la misère des humains sur un pied d'égalité, et à Horizon il n'y pas de différences. A l'opposer, à Céleste ou Bastion, les goules ne sont pas les bienvenues.
L'Eglise d'Atome oscille entre respect, vénération et répugnance. Certains adeptes parlent d'illumination pour désigner le phénomène de goulification et vouent un culte aux goules. D'autres les jugent impropre à la lumière d'Atome et réclament leur destruction.
La Septième n'est pas hostile aux goules mais ne se montre pas particulièrement bienveillantes à leur égard non plus. Les goules sont considérées comme des citoyens de secondes zones, mais on ne leur interdit pas encore l'entrée dans la Citadelle.
Depuis quelques années maintenant, on observe une montée de la "goulophobie", la haine des goules, avec notamment l'émergence du parti politique Anti-Rad qui réclame l'extermination de toutes les créatures mutantes et en particulier les goules. Cette haine a atteint son paroxysme avec les émeutes anti-goules de la Citadelle qui ont vu la mort de 13 d'entre elles. Depuis, les goules considèrent la Citadelle comme une ville hostile à leur égard, beaucoup ayant préféré quitter les lieux pour rejoindre Nécrotopia, une ville composée entièrement de goules située dans un endroit difficilement accessible aux humains : la grande mer des Abîmes.


Goules sauvages
Lorsque la dégénérescence atteint le cerveau, les goules deviennent "sauvages", c'est à dire qu'elles perdent tout sens des réalités et leur instincts violents prennent le dessus. Elles errent alors sans but, se regroupant en meute en préférant les endroits clos, humides et sombres, comme les ruines du métro où elles pullulent.
Il est rare d'en voir à l'air libre, craignant la lumière du jour, mais lorsque l'on parcourt les ruines des terres désolées, mieux vaut faire attention à ne pas réveiller les goules sauvages qui y dorment au risque de se voir poursuivre par une meute enragée.
Certaines, parmi les plus vieilles, sont a l'état de squelettes ambulants, toute asséchée. Elles sont généralement encore plus résistantes et agressives que les goules habituelles. D'autres présentent des caractéristiques particulières, comme la goule luminescente reconnaissable à la lumière qui irradie de son corps. Ce sont des goules ayant absorbé un trop plein de radiation jusqu'à développer une bioluminescence. Elle sont capables d'empoisonner aux radiations ceux qui se tiennent trop près d'elles et même de provoquer des "explosions" en déchargeant de grandes doses de radiations sur plusieurs mètres à la ronde.

Les goules végétales
Les goules végétales sont des goules sauvages particulières ne se rencontrant que dans la forêt luminescente située dans le Val-de-Rien. Ce sont des goules ayant été infectées par les spores de plantes mutantes appelées boursouffleurs.
En plus des conséquences de la goulification, ces goules voient leur corps se recouvrir de plantes, de mousse, de champignons et d'écorce pour les transformer un créature mi-humaine mi-végétale.
Leur visage se retrouve enveloppé peu à peu dans une excroissance fongique les rendant complètement aveugles. Elles se repèrent alors aux sons et aux vibrassions.  
Certaines de ces goules sont capables de sécréter des spores toxiques capables de contaminer les humains pour les transformer à leur tour en goules végétales.
A ce jour, toutes les goules végétales observées étaient des goules sauvages.